jeudi 12 juin 2014

Les "cadenas de l'amour" sur la passerelle Saint-Germain

Les "cadenas de l'amour" font leur apparition sur la passerelle Saint-Germain


Une mode bien sympathique mais qui n'est pas sans poser quelques problèmes... à la fin !


Eh oui, les modes se propagent et s'installent, parfois de manière très discrète... Sur la passerelle pour piétons qui enjambe la Vilaine et mène de la rue Dreyfus à la Place Saint-Germain, ce sont des "cadenas de l'amour" qui ont fait leur apparition...

Pour l'instant, ils sont à peine une vingtaine mais il est à parier qu'ils vont se multiplier dans les prochains temps, et que la passerelle deviendra un lieu de passage obligé... des amoureux du quartier !

Heureusement toutefois, la structure métallique de la passerelle offre moins de points d'attache que le pont des Arts... et limite donc les risques de dégradation de cette passerelle ("ré-installée" en 1991) qui reste un bel exemple d'ingénierie architecturale.


Sur la passerelle Saint-Germain... 12 juin 2014 - Photo Erwan Corre



Article du Ouest-France du jeudi 12 juin 2014...

Les "cadenas de l'amour" vont-ils envahir les ponts et passerelles de Rennes, à l'instar du Pont des Arts à Paris ?
Photo Ouest-France

Les "cadenas de l'amour" vont-ils envahir les ponts rennais, à l'instar du Pont des Arts à Paris ? Pour l'instant, on en compte une quinzaine.


Sur la passerelle menant à la place Saint-Germain, quelques Rennais ont apparemment voulu sceller leur amour en accrochant aux barrières des "cadenas de l'amour", gravés de leurs prénoms.

Un phénomène d'une petite ampleur pour l'instant, mais qui fait penser à celui, plus important et controversé, qui touche les ponts parisiens à Paris depuis quelques années, en particulier le Pont des Arts. Récemment, une partie du pont a même cédé sous le poids de ces centaines de cadenas.

Sur Twitter, les premières réactions de Rennais(es) sont hostiles aux cadenas :



Ouest-France

Article en page "Rennes" du 12 juin 2014



Septembre 2014


Finalement, cet été, la situation a été jugée intolérable... On allait pas laisser là une tradition populaire s'installer et se développer... et menacer gravement la stabilité de l'ouvrage (en l'occurence la passerelle Saint-Germain).

Il est dingue de constater que tout ce qui fait tache, tout ce qui est un peu subversif... enfin, tout ces petits gestes de réappropriation de l'espace public (tag, affichage sauvage, banc public où on ne peut plus s'allonger pour faire un roupillon, clé USB planté dans un mur...), et là en l'occurence pour une cause bien romantique, est inexorablement supprimé, nettoyé, démantelé...

Les "cadenas de l'amour" (tout au plus une vingtaine...) ont donc disparu... pour revenir j'espère...

Et je repense à ces amoureux...


« Sous la passerelle Saint-Germain coule la Vilaine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours en fin de semaine.

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espoir est violent

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous la passerelle Saint-Germain coule la Vilaine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure »


Guillaume Apollinaire, Alcools, remanié par mes soins
(et j'étais tombé dessus pour mon Bac de français, au repêchage...)


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