samedi 5 avril 2014

Un squat expulsé dans la violence place St-Germain à Rennes - Février 2013

Le 4, rue des Francs Bourgeois squatté...

Mais ça n'a pas duré longtemps...


Malheureusement, je n'étais pas à Rennes ce jour-là, le 1er Février 2013...

Mais j'aurai sûrement fait partie des quelques manifestants qui se firent rossés par la maréchaussée ce jour-là...

L'épisode fait suite à l'occupation d'une partie des bâtiment de l'îlot "Chat qui Pêche" - qui avait été vidé de ses derniers occupant légitimes en juillet 2012  - par quelques jeunes en mal de logement... L'ensemble du bloc d'immeubles ayant été racheté dans sa globalité par Rennes Métropole - une dizaine d'appartements plus ou moins aux normes + deux boutiques et des bureaux - pour être détruit et laisser place à l'une des entrées de la nouvelle station de métro qui verra le jour sur la place Saint-Germain en 2019.

Je n'avait pas fait attention au fait que des squatteurs avaient investi les lieux. Mais cela s'est su...



D'autres sources nous permettent de revenir sur ce triste évènement qui résume à lui seule toutes les aberrations de notre monde moderne...


La vidéo de l'expulsion



 

et donc le communiqué de Presse


(Commentaire posté avec la vidéo émise par TV Rennes, auquel je rends hommage)

A Rennes, la précarité n'est pas bienvenue !

Les migrants comme la jeunesse ne cessent de se faire expulser de leurs logements et ce en pleine trêve hivernale. Depuis mercredi 30 janvier, au 4 rue des Francs Bourgeois (Place Saint Germain), quelques jeunes palliaient le manque de logements et la cherté des loyers en squattant cet immeuble destiné à la démolition pour construire la station de métro Saint Germain de 2018. Le propriétaire, la mairie de Rennes, s'est empressé d'en demander l'expulsion ; et pour ce faire a fait envoyer la police.

Que croyez vous qu'il arriva ? La police chargea brièvement mais brutalement à coups de matraques, le groupe d'une cinquantaine de personnes qui, alertées, étaient venues soutenir les jeunes squatteurs.

Au lieu de proposer des logements à la jeunesse, déjà dans la galère, faute d'emploi ou d'avenir, la mairie et la préfecture, désormais en pleine connivence politique, préfèrent réprimer violemment et murer les bâtiments vides. Il faut dire qu'un squat en centre ville de Rennes démontrerait par trop les problèmes des jeunes pour se loger décemment et à un prix abordable. À moins que ce soit la population précaire qui les dérange ?

Droit Au Logement 35 s'insurge contre ces méthodes policières et réclame :

  • L'application de la loi de réquisition des logements vides.
  • L'arrêt des expulsions, a fortiori de logements laissés vacants pendant des mois voire des années.
  • Une vraie politique du logement qui ne laisse personne, quel que soit son statut, à la rue.

UN TOIT C'EST UN DROIT !


et le commentaire du réalisateur de la vidéo :

"A Rennes, le 01/02/2013, un squat a été expulsé place st-germain, les résidents (squatteurs) étaient en toute légalité.  La police a agit avec violences sans menaces de la part du groupe solidaire, et pacifiste, au squat. Les images parlent d'elles mêmes." 

 Images YouTube : http://youtu.be/SsSabo8zQR8



Effectivement, le bâtiment squatté et tout l'îlot "Chat qui Pêche" fut libéré et, quelques jours plus tard, de lourdes portes blindées ont définitivement scellé son sort.

L'immeuble ne sera définitivement rasé que 10 mois plus tard... N'était-il pas possible de négocier avec ces soi-disant squatteurs pour leur laisser le temps de partir tranquillement, ou de laisser la justice passer puisqu'en l'occurrence il n'étaient plus expulsables ? Ou est-ce simplement le fait que la Mairie, comme me l'a confié un proche du dossier - comme ont dit - ne tolèrera pas de squatte trop près de chez elle (soit dans l'hyper-centre...).

Le mot du DAL 35 : http://dal35.free.fr/index.php/actualites/probleme-de-logement-la-police-sen-occupe/

Paradoxalement, un procès toujours en cours - dont je ne peux en dire plus -  concerne cet immeuble dont il ne reste rien aujourd'hui...  






1 commentaire:

  1. A propos de l'expulsion des squatters, un souvenir remonte à la surface. Quand j'enseignais, entre autres, l'éducation civique au Collège Les Gayeulles, une fois par an, j'emmenais une de mes classes de 6ème voir le maire de Rennes, Edmond Hervé. Il nous recevait pendant une heure à l'hôtel de ville. Mes élèves posaient toutes les questions qu'ils voulaient. Il faut noter qu'un bon nombre de celles-ci provenait de leurs parents. Une fois, il fut question des SDF et du logement. Edmond Hervé leur répondit qu'à Rennes, tout le monde était logé, sauf ceux qui refusaient. C'était dans les années 80. Apparemment, la situation a changé.
    Pierre Fournier, enseignant retraité

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